Fin ou renouveau des bureaux ?
Une évolution est constatée au niveau de l’offre de surfaces de bureaux qui a globalement progressé en 2020 alors que la demande s’est faite plus rare. De manière générale, une baisse des loyers a été relevée fin 2020. « L’écart entre les localisations centrales appréciées et les sites périphériques moins prisés continuera de se creuser dans le futur. Le parc existant, souvent vétuste, devra également rivaliser avec les bâtiments, plus modernes et flexibles, mis sur le marché » relève Sophie Mydske-Moser. A l’heure du déconfinement, les entreprises vont-elles réduire leurs surfaces, ce qui se traduirait par une hausse des taux de vacance ? Pour y répondre, plusieurs facteurs sont à considérer. Notons tout d’abord que la pression sur les coûts a fortement augmenté et ce, notamment à cause des pertes de chiffres d’affaires liées à la pandémie.
Vient s’ajouter la tendance au télétravail, une pratique sur laquelle les avis divergent. Pour certains, le home office va progressivement devenir la norme. Ce nouveau mode de travail contribuerait au bien-être des employés, tout en améliorant leur productivité. La réduction des temps de trajet s’inscrit également dans une prise de conscience écologique. A l’inverse, d’autres d’entreprises soulignent l’importance des échanges sociaux, la culture partagée et la création de valeur ajoutée qui ne peuvent émerger que sur un lieu de travail commun. Face à la double incertitude – l’avenir économique, donc le nombre d’employés, et la part de télétravail sur le long terme – de nombreux locataires de bureaux ont ajourné leurs décisions en matière de planification des surfaces. En attendant, ils optent pour davantage de flexibilité, avec notamment la possibilité de sous-louer une ou plusieurs pièces ou même une partie des surfaces inoccupées. Quoiqu’il en soit, en raison des baux en cours (durée de cinq ans minimum), la réduction de la demande ne se traduira par des taux de vacances plus élevés que de manière progressive.